LES CHARMES DU GOLFE DU MORBIHAN

On pourra aller boire un coup et casser une croûte à Port-Anna. Le projet, qui a pour nom pour l’instant « maison du port », devrait s’ouvrir lors de la prochaine Semaine du golfe en 2019.

Adieu les anciens garages et la capitainerie actuelle. Ces vieux bâtiments sont promis à la démolition. A la place démarrera un chantier que la municipalité avait inscrit à son programme électoral et qui figure au plan pluriannuel d’investissements pour une somme de 500.000 €. « Comme pour Grain de Sel, on s’y tiendra », annonce Anne Phélippo-Nicolas, première adjointe et Damien Rouaud, conseiller municipal délégué, responsable du projet.

Carte postale animée

L’envie de création d’une activité économique tournée vers le commerce ou le tourisme à Port-Anna n’est pas neuve. L’idée d’un restaurant gastronomique avait été évoquée sous l’ancienne équipe municipale. Il est vrai que l’endroit paraît de ce point de vue sous-exploité. Port-Anna fait partie des lieux les plus typiques du golfe. Il s’y dégage une ambiance de carte postale avec un effet de surprise pour ceux qui découvrent l’endroit pour la première fois, car la vue ne s’offre que dans les tout derniers mètres de la route d’accès. Qui plus est, une carte postale animée. Port-Anna est comme une fenêtre ouverte sur l’impressionnant trafic nautique dans le chenal de Conleau pendant plus de six mois de l’année. C’est aussi le havre des derniers bateaux de pêche du golfe et le point d’ancrage des vieux sinagos aux voiles ocres, emblèmes de tout un passé maritime. Enfin, Port-Anna a une dimension d’écrin qui ajoute à son caractère magique.

 

Un lieu de vie

Le projet est maintenant bien lancé. L’architecte, le cabinet Nomade, installé sur le PIBS, vient d’être retenu. L’esquisse choisie, cependant, n’est pas définitive. « Le travail continue avec la municipalité et le groupe d’habitants qui s’est constitué suite à la présentation du projet en réunion publique en septembre 2016 », indique Damien Rouaud. Les anciens garages acquis par la commune, la capitainerie et les sanitaires attenants vont donc être détruits. On trouvera à la fois sur la longueur du futur bâtiment une salle destinée aux associations maritimes de Séné, un lieu de vie sur la moitié de la surface et un nouveau bureau des ports et mouillages, ainsi que des toilettes publiques.

 

« Économie collaborative »

La pièce maîtresse du projet est ce lieu de vie qui prendra la forme d’un bistrot ou café de pays, « ni gastro, ni bobo », avec petite restauration où se tiendront en même temps des animations liées au patrimoine : conférences, des expositions, des projections. Le mode de gestion n’est pas encore arrêté. « Mais nous souhaitons qu’il réponde aux principes de l’économie collaborative, précise Anne Phélippo-Nicolas. Il n’y aura donc pas de gestion directe de la commune, ni de gestion déléguée, mais une gestion coopérative associant la Ville, la Région, le Parc naturel régional, les habitants, les professionnels ». Cet aspect économique du projet sera finalisé en novembre en même temps qu’une esquisse plus affinée du plan.